4 leçons apprises des adeptes des infrastructures cloud

Les DSI devraient tirer des leçons des erreurs commises par les adeptes du cloud computing afin d’atténuer les risques, d’accélérer l’adoption et de maximiser les économies du cloud.

Quels sont les avantages et les risques du cloud ? Quelles sont les meilleures pratiques pour gérer et gouverner les ressources cloud ? Comment organiser l’équipe informatique pour adopter au mieux le cloud ?

De nombreux DSI se posent encore ces questions dans le cadre de leurs activités liées au cloud. Ce sont des considérations importantes non seulement pour les entreprises qui commencent à adopter le cloud, mais aussi pour celles qui s’efforcent de rationaliser et d’optimiser leur déploiement du cloud.

Saviez-vous que les entreprises qui ne sont pas conscientes des erreurs commises dans leur adoption du cloud dépenseront de 20 à 50 % de plus ?

« En effet, dans de nombreuses organisations, les décisions relatives à l’adoption du cloud ont été prises par des dirigeants sans gouvernance informatique centrale, ce qui a créé des inefficacités et un grand nombre de fournisseurs cloud à gérer pour les DSI », explique Miguel Angel Borrega, directeur analyste senior chez Gartner. « Et ces organisations dépenseront 20 à 50% de plus sur le cloud.

Les DSI et responsables infrastructures peuvent tirer profit de la maturité du cloud en appliquant les leçons tirées des précédents adoptants du cloud pour atténuer les risques, accélérer l’adoption et maximiser les économies.

Leçon 1 : Mettre en œuvre une stratégie de cloud computing dans toute l’entreprise

De nombreuses organisations ont de multiples initiatives en matière d’informatique dématérialisée, chacune étant dirigée par un département différent. Lorsque ces initiatives ne sont pas alignées sur la stratégie globale de l’entreprise, l’approche du cloud n’est pas adaptée et empêche le cloud computing d’avoir un impact positif sur la stratégie commerciale globale. 

Il faut commencer par la stratégie de cloud computing qui définit une ligne directrice commune pour l’ensemble de l’organisation, en alignant les objectifs, les avantages, les risques et les principaux critères d’adoption. Cela permet d’éviter les retards causés par un mauvais alignement des priorités.

Les DSI doivent diriger la création d’un document de stratégie sur l’adoption du cloud afin de fournir un point de vue clair et concis sur le cloud et son rôle dans l’organisation. Veiller à ce que le document rende compte du changement organisationnel et soit soutenu par un parrain exécutif. Il doit s’agir d’un document vivant, mis à jour au fur et à mesure de l’évolution des facteurs commerciaux, des marchés des fournisseurs et des objectifs organisationnels.

Leçon 2 : Établir un centre d’excellence cloud et un rôle d’architecte cloud

Un centre d’excellence pour le cloud gère et régit les différentes étapes de la roadmap pour l’adoption du cloud. Retarder la formation de ce centre est une erreur courante parmi les organisations qui adoptent le cloud. Les mises en œuvre déployées sans l’évaluation du centre pourraient aboutir à des architectures peu sûres ou peu fiables qui nécessitent un redéploiement. 

Ce centre d’excellence aura trois responsabilités principales au sein de l’organisation :

  • La gouvernance : Créer des politiques de cloud computing et sélectionner des outils de gouvernance.
  • Le courtage : Aider les utilisateurs à sélectionner les fournisseurs de cloud computing, les solutions d’architecture cloud et collaborer avec l’équipe de sourcing pour la négociation des contrats et la gestion des fournisseurs.
  • Communauté : Augmenter le niveau de connaissance du cloud dans l’organisation en capturant et en diffusant les meilleures pratiques. 

Le centre doit comprendre un architecte cloud, qui est chargé de définir la stratégie du cloud et d’interagir avec les principales parties prenantes. Le candidat idéal pour ce rôle est une personne très respectée au sein de l’organisation, qui a accès aux dirigeants d’entreprise et au DSI, qui prend des initiatives et qui est un “adepte du cloud”. Cette personne doit également avoir des compétences techniques en matière de cloud et une expérience en projets d’adoption cloud.

Leçon 3 : Identifier les workloads à l’adoption du cloud et le bon fournisseur de services cloud

La plupart des questions relatives à la mise en œuvre du cloud se concentrent sur deux domaines clés : Identifier les meilleures charges de travail pour migrer vers le cloud, et sélectionner le bon fournisseur de services cloud (CSP) en fonction de ces charges de travail.

De nombreuses organisations commencent à migrer des applications et des workloads vers le cloud en se basant exclusivement sur une courte série de critères techniques. Cependant, les DSI doivent effectuer une évaluation complète qui examine à la fois la faisabilité technique et la valeur commerciale de chaque application afin d’identifier les charges de travail qui sont prêtes pour le cloud. Se concentrer sur les applications qui ont un besoin stratégique de migration permettra d’économiser du temps et des efforts de déploiement.

De même, le choix d’un CSP ne doit pas se fonder uniquement sur les capacités techniques. Les DSI doivent également tenir compte des facteurs liés à l’emplacement et à l’activité. Par exemple, il faut envisager de s’appuyer sur les CSP locaux lorsque les CSP publics ne fournissent pas le niveau approprié de service, de performance ou de coût. Même avec le même CSP public, le type, le prix et la qualité des services de cloud computing peuvent varier d’une région à l’autre.

Leçon 4 : Adopter des pratiques de management adaptées à la maturité croissante du cloud

À mesure que la maturité de l’organisation s’améliore, les DSI doivent faire évoluer la gouvernance et le management de leurs ressources cloud. Une erreur fréquente chez les organisations qui commencent à adopter le cloud est de croire que les procédures de gouvernance On Premise sont également valables pour les ressources cloud.

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