Chère lectrice, cher lecteur,
Avant tout, il faut que vous sachiez que, par principe, tout cloud, qu’il soit public, privé ou hybride, doit être géré. Plusieurs pensent que le cloud est une solution facile d’accès qui se gère toute seule. Mais c’est loin d’être vrai ! On l’oublie souvent, mais les infrastructures cloud doivent être bien gérées afin de fonctionner de manière optimale. Cette tâche est à la fois complexe et chronophage.
Pour bien assimiler ce qu’est l’infogérance cloud, il faut rappeler que le cloud est le résultat de l’harmonisation de plusieurs éléments matériels et logiciels (stockage, réseau, serveurs, etc.). Le stockage et le développement des applications au sein du cloud est le résultat du bon fonctionnement de tous ces éléments. La surveillance et l’entretien réguliers de toute cette infrastructure est primordial, et c’est le service informatique de l’entreprise ou un prestataire externe qui assurent cette maintenance.
L’infogérance cloud consiste à confier la gestion du système d’information à un prestataire externe. L’infogérance inclut les opérations de maintenance corrective et préventive ainsi que la surveillance des systèmes. Elle implique également une intervention rapide du prestataire en cas de failles ou d’anomalies. Les conditions de l’intervention sont prévues dans un contrat de maintenance avec des clauses particulières portant sur la qualité du service proposé.
Notez bien qu’il ne faut pas confondre support et infogérance. Le support correspond à de l’assistance en cas de problème. Il répond à des incidents ou des besoins ponctuels et il fait partie de l’infogérance.
Quels sont les types d’infogérance ?
L’infogérance cloud peut varier selon les besoins de l’entreprise. Il est possible d’abord de faire la distinction entre l’infogérance globale et l’infogérance partielle.
Dans le cadre d’une infogérance globale, le prestataire externe se charge de l’exploitation de la totalité du SI (infrastructures, applications, matériel, etc.). En revanche, dans le cas de l’infogérance partielle, l’entreprise définit précisément le champ d’intervention du prestataire, de manière plus ou moins restrictive. On peut distinguer 4 types d’infogérance partielle :
- Infogérance d’infrastructure : elle consiste à assurer le maintien en condition opérationnelle (MCO) de l’infrastructure. Elle peut impliquer la mise en œuvre de diverses opérations de maintenance : gestion de l’hyperviseur, gestion des sauvegardes et des restaurations, optimisation de la sécurité du cloud, etc.
- Infogérance OS, Middleware et base de données : Il s’agit de maintenir et occasionnellement d’optimiser la performance des systèmes dans le but de servir les besoins applicatifs. Elle peut impliquer la mise en œuvre d’outils d’automatisation DevOps, mise à jour des environnements Windows, administration et mise à jour des systèmes d’exploitation, etc.
- Infogérance applicative : elle consiste à maintenir en bon état de fonctionnement des applications définies par avance dans le contrat d’infogérance, généralement un CMS ou une application e-commerce.
- Infogérance utilisateur : le but ici est de porter assistance ou d’offrir un support informatique auprès des utilisateurs afin de résoudre des incidents mineurs telles que les pannes liées aux systèmes d’exploitation ou à une mauvaise gestion des applications.
Pour conclure, il faut noter que la complexification des SI a conduit à une popularité d’autant plus grande pour l’infogérance. L’expertise des prestataires externes devient alors un atout incontournable pour de nombreuses entreprises souhaitant tourner l’infogérance à leur avantage.